La tournée
Le but de cette tournée est d’abord de défendre les soins palliatifs, de demander que tous y aient accès comme le prévoyait la loi de 1999. Il manque des unités de soins palliatifs dans 21 départements ! Nous voulons faire savoir qu’ils sont une vraie solution contre la souffrance parce que prendre soin, être solidaire, ça permet de dépasser les plus grandes difficultés.
C’est pourquoi nous espérons que beaucoup nous rejoindront pour rouler une étape avec nous ou nous accueillir aux étapes.
”Prendre soin, être solidaire, permet de dépasser les plus grandes difficultés.
Le mot de Caroline
Il faut que la recherche pour soulager les douleurs continue !
Dans les débats actuels sur la fin de vie, beaucoup de personnes en bonne santé s’imaginent dans des situations qu’ils qualifient de terribles, insupportables, et ne voient qu’une solution : demander l’euthanasie ou le suicide assisté.
Je voudrais leur dire que ce dont nous avons besoin c’est avant tout d’être entourés, d’être soulagés de nos souffrances tant physiques que morales. Pour cela il faut du personnel formé et c’est précisément ce que proposent les services de soins palliatifs.
Jusqu’ici la France a fait le pari de soulager la souffrance en développant les soins palliatifs parce que c’est une vraie solution. Il est illusoire de penser qu’elle pourrait suivre efficacement deux voies à la fois : développement des soins palliatifs et « encadrement » du suicide assisté et de l’euthanasie.
Autoriser une mort administrée par euthanasie ou suicide assistée, c’est baisser les bras.
Et puisque personne ne vit dans une bulle c’est la société toute entière qui en serait affectée.
Autoriser le suicide assisté comme l’euthanasie affecterait nécessairement tous ceux qui luttent quotidiennement : les médecins et les soignants jusque-là tellement inventifs pour améliorer la vie de leurs patients, les personnes malades qui entendront qu’il est possible de demander la mort, les patients qui craignent de peser sur leurs proches, sur des équipes médicales surchargées et sur la société, et enfin ceux qui souffrent de graves dépressions et résistent devant la tentation du suicide !
Le parcours
Les étapes ont été choisies pour demander la présence d’unités de soins palliatifs partout où il y en a besoin. Nous voulons montrer que lorsqu’elles sont mises en place, les solutions fonctionnent. Tous les Français ont un droit à être soulagés quand ils souffrent !
Les départements ciblés s’alignent sur deux axes Nord Sud. Le trajet dessine une boucle, Moulins – Saint-Lô, suivi d’une étape médiane à Paris puis un trajet Charleville-Mezières – Lons-le-Saunier.
Les étapes quotidiennes sont de 30 km en moyenne : Caroline pédale accompagnée d’une équipe et de tous les soutiens locaux qui rejoignent le parcours, dans un esprit joyeux, fraternel et solidaire. Principalement sur des voies vertes et des véloroutes, pour des raisons pratiques ils devront parfois relier deux étapes avec un véhicule. Lorsqu’on est handicapé, le logement est une réelle difficulté. L’équipe sera donc accompagnée d’un camping-car et d’un van aménagé permettant de passer la nuit entre deux étapes de vélo.
Dans une trentaine de villes, un stand aux couleurs du Défi de Caroline sera installé pour fédérer, renseigner, partager, écouter mais aussi rencontrer des passants, des élus, des soignants, des familles dans l’épreuve.