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C’est sous un soleil de plomb que nous prenons la route depuis le camping de Consenvoye où nous avons passé la nuit.

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Nous voici à présent dans notre deuxième département du volet Est : la Meuse. Ici, on sent partout l’empreinte de la Grande Guerre : dans le nom des lieux, les forêts de « Mort Homme », les villages détruits, les monuments aux morts… Au loin, on aperçoit l’ossuaire de Douaumont à la forme caractéristique. Pas de doute, nous approchons de Verdun !

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Arrivés place de la Nation, où nous avons l’autorisation d’implanter notre stand, nous avons un instant peur que le lieu ne soit trop excentré… Mais il s’agit finalement d’un point de passage stratégique, entre le parc tout proche, l’office de tourisme et le pont voisin. Nous installons notre barnum et garons le van à côté : impossible de nous louper ! Le ciel est toujours radieux et le temps presque trop chaud… mais nous ne nous plaignons pas, c’est bien agréable d’être au soleil.

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Parmi les nombreuses personnes rencontrées, nous sommes particulièrement touchés par une dame qui nous parle aussitôt de son métier. Elle est responsable d’une colocation solidaire avec des personnes âgées, ce qui leur permet de ne pas être isolées ou alors dans un EHPAD si elles n’en ont pas besoin. A ce titre, elle a un logement de fonction sur place et implique sa famille dans son travail ! C’est ainsi que l’une de ses filles, présente avec elle sur le stand, a pour habitude de l’accompagner régulièrement pour visiter les personnes âgées.

« Mes enfants vivent avec moi sur place, au contact des personnes âgées. Et toutes les semaines, nous leur rendons une visite ; j’apprends à mes enfants à aller vers les personnes âgées, à ne pas avoir peur du grand âge. Et les personnes les attendent avec impatience avant chaque visite ! »

La responsable d’une colocation solidaire pour personnes âgées
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Puis c’est à une autre petite fille, d’une dizaine d’années, que nous nous adressons. Pour expliquer ce que sont les soins palliatifs simplement aux plus jeunes, voici l’image que nous avons trouvée :

« Si tu as mal au ventre, et que le sirop ne te guérit pas, les autres peuvent adopter deux attitudes :

  • soit ils te laissent toute seule, dans ta chambre, avec ton mal de ventre ;
  • soit ils viennent te lire une histoire, t’apporter une boisson fraîche ou bien une bouillote, ils jouent aux cartes avec toi…

Tu vois la différence ? Tu as mal au ventre dans les deux cas, mais l’attitude des autres et le confort que l’on t’apporte va complètement changer ce que tu ressens ! »

La maman de cette jeune fille écoute notre comparaison avec attention, et nous apprend ensuite que sa fille est particulièrement concernée par nos témoignages sur la vulnérabilité et la solidarité :

« Ma fille c’est une battante, elle a été opérée du cœur à 1 an, alors la maladie, le combat, elle sait ce que c’est ! »

Nous remettons alors sans tarder le pin’s du Défi de Caroline à la petite fille, qui l’accroche aussitôt fièrement sur sa veste en jean !

le maire de verdun serre la main de caroline

Puis c’est monsieur le maire de Verdun, Samuel Hazard, qui vient à la rencontre de Caroline sur le stand. Nous discutons longuement de la situation de l’hôpital et des soins palliatifs dans sa ville. A Verdun, il existe une équipe mobile de soins palliatifs au centre hospitalier. C’est-à-dire, comme dans beaucoup de départements que nous traversons, une équipe spécialisée en soins palliatifs mais qui n’est pas fixe dans un service dédié, puisqu’elle peut apporter des soins dans différents services de l’hôpital.

La France a la chance d’être un pays qui a pris la voie des soins palliatifs il y a quelques décennies : l’enjeu est désormais de confirmer ce choix en développant beaucoup plus d’unités de soins palliatifs, partout sur le territoire ! Le maire en convient : il y a là un choix budgétaire à faire, en plus de la volonté politique et des moyens humains à trouver…

avec le maire de verdun
Camille et Jean-Luc entourent Caroline. A droite, monsieur le maire de Verdun et son adjointe Diana Mounzer.