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C’est dans la jolie ville de Dole, labellisée « Art et Histoire » pour ses très nombreux monuments historiques d’intérêt, que nous montons notre stand en ce mardi… ensoleillé encore 😉 Les rues piétonnes et commerçantes menant à la place aux Fleurs sont un cadre idéal pour notre action de sensibilisation.

du monde sur le stand a dole

Les passants se montrent très intéressés par la discussion que nous proposons sur la vulnérabilité, les soins palliatifs, la fin de vie. Souvent, on constate une mauvaise information et des personnes qui ne voient qu’un aspect de la question. Ainsi un couple discute avec Christine, et évolue progressivement :

« Mais oui, c’est vrai, elle a raison. Écoute, on n’a jamais envisagé les choses comme ça. C’est sûr que si l’euthanasie est légalisée, il y aura une pression sur les plus fragiles et sur les malades ! »

Un homme à son épouse, en entendant pour la première fois un témoignage sur les soins palliatifs

Des Belges qui connaissaient surtout l’euthanasie admettent :

« C’est vrai que ceux qui demandent à mourir sont ceux qui se sentent le plus seuls. La société baisse les bras quand elle ne laisse que ce choix à tous ceux qui n’ont plus de famille, plus de relations sociales ! »

Nous rencontrons aussi des personnes engagées au service des personnes âgées et dépendantes. Notamment une femme, ancienne mécanicienne qui s’est reconvertie pour devenir aide-soignante, car dans la vie ce qu’elle aime, ce sont « les personnes » ! Nous discutons longuement avec elle :

« J’ai été horrifiée en EHPAD par les quotas : tant de couches, tant de biscottes maximum par jour et par personne… moi je passais plus de temps avec chaque pensionnaire, mais on me le reprochait : ce n’était pas rentable. J’ai préféré quitter ce genre de structure et maintenant je suis aide-soignante à domicile. J’aime les gens, je les écoute ; par exemple la douche, c’est avant tout un moyen de passer un moment de bien-être quand on a un certain âge. Si une personne ne veut pas, je ne vais pas la forcer.

Je suis choquée parfois par les jeunes qui travaillent avec moi et traitent les personnes âgées comme des ‘bébés’. Moi, à cette dame âgée qui a été professeur, je fais exprès de demander conseil pour l’exercice de maths de mon fils. Je la mets en valeur, je lui redonne sa place ! »

Une aide-soignante à domicile dans le Jura
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Parfois les témoignages sont vraiment poignants. Le décès d’un proche est toujours difficile, malgré tous les progrès de la médecine. On ne doit pas chercher à supprimer la tristesse de perdre quelqu’un, ça fait partie de notre humanité. Mais on doit chercher à accompagner au mieux, à soulager les souffrances.

Un monsieur, visiblement ému, a du mal à nous parler puis finit par confier qu’il vient de perdre son fils :

« Mon fils a fini sa vie en unité de soins palliatifs, dans le Sud de la France. Je reconnais qu’il a été bien accompagné, ça l’a apaisé ! Mais je ne peux pas en parler tout de suite, c’est trop récent, cela ne fait qu’une semaine. »

Un monsieur 55 ans vient de perdre sa femme en soins palliatifs, il est très ému :

« Heureusement qu’elle a pu en bénéficier, elle a pu partir en paix ! »

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Les collaboratrices de la députée Justine Gruet, qui a été a été l’une des vice-présidentes de la mission d’évaluation de la loi Claeys-Leonetti, viennent rencontrer Caroline et échanger sur son parcours. Elles sont très intéressées par son témoignage.

« Avant de travailler sur ce sujet avec notre élue, nous ne connaissions pas du tout le sujet des soins palliatifs ! C’est incroyable comme c’est mal connu en France, alors que c’est une excellente solution pour les personnes qui souffrent. »

les collaboratrices de la députée Justine Gruet
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Caroline entourée des deux collaboratrices de Justine Gruet, députée du Jura

D’ailleurs, une proposition de résolution visant à rendre effectifs les soins palliatifs sur tout le territoire avant toute modification de la loi du 2 février 2016 a été déposée par un certain nombre de députés, dont Madame Justine Gruet :

« La loi n° 2016‑87 du 2 février 2016, dite loi Claeys‑Leonetti, a confirmé l’importance du droit aux soins palliatifs. C’est même considéré comme une priorité de santé publique. Pourtant, une fois encore, le constat est sévère : malgré la mise en œuvre de trois plans triennaux consacrés à développer les soins palliatifs, 80 % des personnes malades n’y ont toujours pas accès. » 

extrait de la proposition de résolution du 20 juin 2023

Une belle après-midi de rencontres, discussions, témoignages ! Mais aussi l’occasion pour les Dolois de s’associer au Défi de Caroline en signant des cartes postales à l’attention des parlementaires du Jura.

on aborde les passants a dole