Nous suivons une agréable voie verte le long du canal entre Champagne et Bourgogne, dans le beau département de la Haute-Marne, qui n’est pas précisément caractérisé par son relief accidenté… pour le moment !
Tout à coup, à l’approche d’une écluse, surprise ! Un troupeau de vaches est en train de changer de rive, très sereinement. Le pâturage est sans doute plus vert de notre côté ; en tout cas, les animaux n’ont pas peur de nous ! Et aucun berger à l’horizon, ces dames ont l’air très indépendantes – et un peu étonnées par notre présence.
Pause forcée donc pour Caroline et Camille, qui en profitent pour un petit selfie avec ces charmantes colocs de voie verte, bien curieuses de nos vélos ! Il est vrai que ce chemin de halage en bordure de canal est plutôt tranquille et permet au troupeau de ne pas être en danger puisqu’il n’y passe aucune voiture.
Autre rencontre, côté eau cette fois : un batelier sur sa péniche nous accoste : « Je vous reconnais, avec le vélo à trois roues, ça fait plusieurs jours que je vous vois ! » Visiblement, nous ne passons pas inaperçus 😉 Sympathique, il nous propose même un tour sur son bateau à l’arrivée au port de Langres, si nous pouvons. Hélas, nous ne le retrouvons pas, et puis nous ne pouvons rester indéfiniment sur cette charmante véloroute toute plate… car Langres est sur un plateau, et il faudra bien y grimper !
Nous rassemblons nos forces pour gravir, enfin, le fameux plateau de Langres : plus de 150 kilomètres de dénivelé en très peu de temps, pour atteindre la cité perchée et fortifiée. Une place imprenable, à coup sûr ! Car elle se mérite. Pour Caroline, c’est encore un défi dans le Défi car une montée au fort dénivelé est bien compliquée avec son tricycle. En effet, elle ne peut mettre pied à terre et pousser sa monture, il est donc obligatoire pour elle de parvenir à grimper toute la côte sur son trois-roues.
Et surtout, elle a besoin d’élan pour repartir quand elle fait une pause. La preuve en images qu’il faut pédaler même quand on a une assistance électrique !
A quelques reprises, Camille aide Caroline en poussant sa selle sur quelques mètres pour lui donner une impulsion. Le franchissement des belles portes ne se fait pas sans peine, sous un chaud soleil qui rend l’effort plus ardu. Nous sommes heureuses d’arriver enfin. Cette étape restera gravée dans nos mémoires, c’est certain !
Après l’effort, le réconfort ! Le pain au chocolat est largement mérité et nous profitons quelques instants de la jolie place Diderot (un natif de Langres !) avant de rejoindre le camping.
Situé au plus près des remparts, notre emplacement nous offre une agréable vue sur la plaine en contrebas. Nous profitons de ce cadre agréable au coucher du soleil pour établir notre plan de bataille pour les prochains jours qui s’annoncent chargés :
- installation de notre stand sur la Foire gastronomique de Langres
- présence sur le stand samedi ET dimanche !
- arrivée d’une amie de Caroline samedi pour aider l’équipe
- départ de Camille pour un événement familial samedi
- changement d’équipe (Christine remplace Jean-Luc) et retour de Camille lundi
On ne risque pas de s’ennuyer… au moins le camp de base est établi pour quatre jours, à défaut de stabilité dans les équipes !