Aujourd’hui, l’étape à vélo est assez courte pour atteindre Le Mans. Après une belle rencontre avec une infirmière sarthoise qui voulait féliciter Caroline, il est l’heure de quitter le camping.
Un autre frère de Caroline (Luc) doit aujourd’hui pédaler avec elle. Mais, retenu chez lui par une livraison tardive, il nous enjoint de partir sans lui ; il retrouvera sa sœur en route. Alors Caroline s’élance malgré tout, après avoir bien repéré le chemin sur la carte. Toute seule, ce qui est vraiment exceptionnel – mais c’est une route un peu fréquentée, il y aura toujours du monde pour l’aider en cas de besoin.
Elle retrouve sa nièce Alice mais, comble de malchance, le vélo de son frère a crevé en route. Elle le retrouve et lui prête sa pompe à vélo électrique qui fait des merveilles pour gonfler le pneu réparé.
Après toutes ces aventures, nous nous frayons un chemin dans la vieille ville du Mans, investie aujourd’hui par le Grand Prix de France Motos qui donne lieu à un défilé… 1000 motos dans la ville, avons-nous appris à l’occasion de notre demande d’occupation de l’espace public pour le stand.
Bientôt, nous atteignons la place de la République, vibrant carrefour où se croisent toutes les générations : manège, station de tram, magasins… le lieu idéal !
Quelques membres manceaux du collectif Soulager mais pas tuer nous retrouvent et viennent avec nous à la rencontre du public, ce qui est bienvenu. En effet, nous sommes bien sollicités et surtout Caroline : les journalistes se succèdent aujourd’hui ! Pas moins de quatre médias sont au rendez-vous pour en savoir plus sur les motivations et l’objectif de Caroline.
Ce 10 mai nous réserve de belles averses de temps à autre, et surtout de grosses bourrasques de vent ! Le stand, qui en a vu d’autres, nous effraie parfois par sa légèreté. Toutes les bonnes volontés – y compris celles des journalistes ! – sont les bienvenues pour tenir un piquet lorsque le vent se lève.
Et quatrième journaliste, encore une radio : c’est un tout jeune journaliste qui interviewe Caroline, et se montre très touché par son témoignage. Il nous confie après son enregistrement :
« J’ai pris une grande claque d’humanité avec Caroline ! »
Un journaliste de Radio Alpa
Après toutes ces sollicitations, Caroline est un peu plus disponible pour aller à la rencontrer du grand public. Jean-Luc quant à lui se spécialise dans la pédagogie auprès des jeunes : c’est un bon exercice que de trouver les mots pour expliquer simplement ce que sont les soins palliatifs !
Ls averses reprennent de plus belle ! Notre stand devient alors un lieu de refuge : pour plusieurs personnes, il apparaît comme le seul lieu abrité à la ronde… pour notre grande joie ! Ces rencontres que nous n’avions pas anticipé ont un côté amusant : serrés sous la frêle toile, nous devenons soudain très proches de ces gens que nous n’avions pas prévu d’aborder car ils étaient assez loin. Une jeune femme notamment est très impressionnée par le défi de Caroline 🙂
« Pincez-moi, j’suis choquée ! J’y crois pas ! Même moi, j’le fais pas ce que vous faites Madame !’
Une jeune femme rencontrée sous le stand
Nous la pinçons (tout doucement) et elle finit par nous croire. Oui, Caroline est en fauteuil mais ça ne l’empêche pas de pédaler 1000 km pour les soins palliatifs ! Cette même jeune femme nous explique ensuite que son père (présent avec elle) est handicapé, et qu’elle s’occupe de lui, avec sa belle-sœur et sa mère. Un bel exemple de solidarité familiale !